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Samedi 19 décembre 2009
ARBEIT MACHT FREI


Le frontispice en fer de l'ancien
 
Actualité Brest
samedi 19 juin 2010

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À Londres, l'Étoile et le Mutin mis à l'honneur
Vingt-un membres des Forces navales françaises libres (FNFL) se sont retrouvés à bord de l'« Étoile » à l'occasion de la cérémonie organisée à Londres. Vingt-un membres des Forces navales françaises libres (FNFL) se sont retrouvés à bord de l'« Étoile » à l'occasion de la cérémonie organisée à Londres.
Les deux voiliers de la Marine nationale ont participé aux cérémonies commémoratives de l'Appel du 18 juin. L'occasion de rendre hommage aux marins qui ont servi à leur bord durant la Seconde Guerre mondiale.
Londres

De notre correspondante

Amarrés sur la Tamise, à l'ombre de la Tour de Londres, la goélette Étoile et le cotre Mutin ont participé à la commémoration du 70e anniversaire de l'Appel du Général de Gaulle. Les deux voiliers écoles de la Marine nationale, basés à Brest, se sont trouvés au centre d'une cérémonie officielle.

Le chef d'état-major de la Marine nationale, Pierre-François Forissier, et son homologue britannique, Sir Mark Stanhope, ont inauguré deux plaques qui rendent hommage au rôle qu'ils ont joué durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour marquer cet événement, vingt-un membres des Forces navales françaises libres (FNFL), accompagnés par des membres de leur famille, avaient été conviés. Parmi eux, Gérald Cauvin et Jean-Pierre Karsanty qui, en 1942, ont rejoint Londres. Ils ont fait, sur la goélette l'Étoile leurs débuts dans les Forces navales françaises libres.

« Souvenir émouvant »

« Pendant une semaine, c'est là que l'on nous a habitués à la mer et aux commandements un peu secs ! L'officier des équipages nous tétanisait et nous dormions dans un hamac à l'intérieur du bateau », raconte le premier.

Son camarade se souvient quant à lui de l'accueil chaleureux des Anglais. « On ne connaissait personne, on était perdu et tout le monde nous disait « Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ? »

« C'est un souvenir émouvant. Depuis, nous sommes toujours restés amis », précise Gérald Cauvin. Les deux hommes aujourd'hui âgés de 86 ans ont raconté comment ils avaient par la suite participé au débarquement de Normandie à bord de la Surprise. « Il y a de bons souvenirs, et d'autres plus tristes mais nous préférons ne pas les évoquer », conclut Jean-Pierre Karsanty.

Service secret

La cérémonie de Londres constitue la première reconnaissance officielle pour le Mutin, bateau français dont la particularité est d'avoir servi pendant cinq ans comme bateau-espion maquillé en thonier.

Le 18 juin 1940, ordre est donné au Mutin de quitter Brest. Il rejoint outre-Manche les goélettes écoles Étoile et Belle-Poule. Mouillé à Plymouth, ce thonier dundée construit en 1927 pour l'école de pilotage de la Marine à Saint-Servan, est réquisitionné par le capitaine de corvette Gerry Holdsworth, du Special Operations Executive, un service secret britannique.

Il est repeint à la mode des thoniers, équipé d'un émetteur-récepteur avec une antenne camouflée dans le grand mât et d'un moteur plus puissant. Dès son entrée en service, il est mitraillé par un avion allemand. Un marin français de l'équipage, alors à la barre, Jean Pirois, est mortellement blessé.

Fin 1942, le Mutin gagne Alger alors que les forces alliées ont débarqué en Afrique du Nord début novembre. Là, il suit la progression des Alliés et achemine des agents derrière la ligne de front. En mer Adriatique, le bateau servira aussi de base de repli aux commandos du SOE lors d'opérations en Italie et en Yougoslavie.

Amandine ALEXANDRE.
Ouest-France

 
 
 
 
 
Le général Marcel Bigeard, figure des  guerres d'Algérie et d'Indochine, est décédé ce vendredi 18 juin 2010 matin  à son domicile de Toul en Meurthe-et-Moselle. Il avait 94  ans.
Le général Marcel Bigeard est mort
samedi 19 JUIN 2010, 07:47 France
Le général Marcel Bigeard est mort
Crédits photo : AFP_JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Le général Marcel Bigeard, figure des guerres d'Algérie et d'Indochine, est décédé vendredi matin à son domicile de Toul en Meurthe-et-Moselle. Il avait 94 ans.

Le général français Marcel Bigeard est mort vendredi matin à son domicile de Toul en Meurthe-et-Moselle, a indiqué son épouse. Agé de 94 ans, l'ancien militaire avait été régulièrement hospitalisé ces dernières semaines pour une phlébite. Malgré les critiques, il reste l'un des officiers généraux les plus décorés de l'armée française.

Né le 14 février 1916 à Toul, il fut d'abord employé de banque avant de combattre dans l'armée lors de la défaite de juin 1940. Parachuté dans l'Ariège en juillet 1944, il avait participé à tous les combats pour la Libération dans la région. Blessé puis fait prisonnier, il s'était évadé. Engagé dans le conflit en Indochine, il est surtout connu pour son action lors de la bataille d'Alger en 1957, lorsque les parachutistes qu'il commandait avaient repris le contrôle de la ville aux indépendantistes. Les opposants au conflit avaient alors dénoncé des actes de torture et des exécutions sommaires. Des faits qu'il a toujours nié.

Invité d’Europe 1 en 1999, il confiait : "J’ai toujours une grande gueule, j’ai toujours dit ce que je pensais quand même. Ça ne m’a pas toujours réussi, j’ai souvent été relevé de mes commandements. Mai moi les emmerdes, ça me dope. Mourir pour la patrie, je suis encore disponible demain matin. La vie que j’ai menée, c’est un peu un film".

"Mon général, sachez que l'amour passionné et jaloux de votre chère France, que vous laissez en héritage, sera précieusement transmis", a réagi le ministre de la Défense, Hervé Morin. Nicolas Sarkozy a salué un "très grand soldat" charismatique.

Un temps secrétaire d'Etat auprès de Valéry Giscard d'Estaing dans les années 70, il a également été député de Meurthe-et-Moselle. Il avait notamment choisi d’intituler son livre testament, publié en 2008 : "Adieu ma France". "Tu n'es plus celle que j'ai connue, le pays du respect des valeurs, de l'hymne et du drapeau, le pays de la fierté d'être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l'islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée...", pouvait-on lire sur la quatrième de couverture. (Source AFP-Reuters-Europe1)

Le passé trouble de Bigeard en Algérie
samedi 19 JUIN 2010, 11:48 France
Le passé trouble de Bigeard en Algérie

Nicolas Sarkozy a rendu hommage au général en éludant son rôle pendant la guerre d'Algérie.
Sur le même sujet

* Le général Marcel Bigeard est mort
* Le général Bigeard, un "destin"

C'est une des légendes de l'armée française qui s'est éteinte. Le général Marcel Bigeard, 94 ans, est mort à son domicile de Toul, en Meurthe et Moselle. Ce résistant de la première heure était le soldat français le plus décoré. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont rendu hommage à cette figure du gaullisme. Mais sans mentionner son rôle trouble pendant la guerre d'Algérie.

En 1955, lorsqu'il arrive en Algérie, le général Bigeard est déjà un héros. Dans l'armée française, personne n'a oublié son attitude en Indochine. Dans la cuvette de Dien Bien Phu, ses hommes opposent une farouche résistance aux rebelles Vietminh. Entre 1957 et 1960, sous les ordres du général Massu, Bigeard prend part à la bataille d'Alger.

Son objectif est de restaurer la sécurité dans la ville et neutraliser les cellules du FLN, le Front de Libération Nationale algérien. Mais pour y parvenir, tous les moyens sont bons, y compris la torture, comme l'explique l'historien Benjamin Stora.

"Il a écrit de nombreux articles pour essayer de se justifier. Il y a eu des travaux universitaires qui attestent que certains actes de torture ont été pratiqués pendant la guerre", explique l’historien. "La fin justifie les moyens dans certains cas", selon le général Bigeard, précise-t-il.(Source Europe1)


 
mardi 15 juin 2010
Fils de boulanger, résistant et commando
Malgré ses décorations (Légion d'honneur, Croix de guerre, médaille de la Résistance et médaille du Débarquement), le quartier-maître Joseph Guilcher, 87 ans, seul Sénan du commando Kieffer, est un homme particulièrement discret. Malgré ses décorations (Légion d'honneur, Croix de guerre, médaille de la Résistance et médaille du Débarquement), le quartier-maître Joseph Guilcher, 87 ans, seul Sénan du commando Kieffer, est un homme particulièrement discret.
Agé de 17 ans en juin 1940, Joseph Guilcher quittait l'île de Sein pour rejoindre Londres et De Gaulle. Quatre ans plus tard, il débarquait en Normandie avec le commando Kieffer.
Témoignage

J'avais 17 ans en juin 40. J'habitais l'île de Sein, j'étais apprenti chez mon père, boulanger. Les Allemands, on en entendait parler avec ceux qui avaient connu 1914-1918. Certains d'entre eux avaient décidé de partir. Nous, les jeunes, on a suivi. Un général français avait parlé à la radio. Mais De Gaulle, à l'époque, on ne savait pas qui c'était. Mon père, qui avait fait la guerre 14-18, m'a dit : « Il vaut mieux que tu partes, plutôt que de rester avec les Boches ».

Le 24 juin, un peu avant la nuit, on était une vingtaine sur la vedette des Ponts et chaussées, le Velléda. On pensait que les Allemands étaient à la pointe du Raz, on est passés au large d'Ouessant. Dix-neuf heures de traversée pour arriver à Penzance, à la pointe de la Cornouailles anglaise. De là, direction une sorte de foyer tenu par des infirmières. On y a passé la nuit. Le lendemain, on a retrouvé d'autres gars, partis comme nous de France. On a pris la direction de Plymouth, puis de Londres.

La rencontre avec De Gaulle

Les moins de 18 ans, dont je faisais partie, ont été regroupés dans un camp scout, au Pays de Galles. Au bout de quelques jours, on en a eu marre. On n'était pas venus en Angleterre pour faire du scoutisme mais pour faire la guerre ! Revenus à Londres, c'est là qu'on a vu De Gaulle. Et puis, on a rejoint le Courbet, à Portsmouth, sous commandement français. Là, on a vu la guerre... Tous les soirs, il y avait des bombardements...

En avril 41, j'ai embarqué sur un cargo français, comme boulanger. J'ai fait plusieurs voyages en Afrique. On chargeait du minerai qu'on ramenait en Angleterre. Toutes les nuits, il y avait des bateaux perdus. En 41, les Allemands étaient encore les rois...

J'ai encore passé du temps sur le Courbet. Quand on m'a débarqué, début 43, j'ai appris qu'on allait former des commandos. Le commandant Kieffer cherchait des volontaires. J'ai mis mon nom. D'abord pour les parachutistes... !

L'envie d'arriver au bout

La base des commandos était à Eastbourne. On a eu la tenue et le béret vert ; le badge, on l'a reçu plus tard. Nous avons rejoint le camp d'entraînement d'Achnacarry en Écosse, dans un ancien château. Un mois d'entraînement, de juillet à août 1943. Tous les jours, et la nuit, souvent.

C'était dur... On nous lâchait dans les bois. Les parcours du combattant, les tirs... J'en ai vu des gars tomber, pleurer, abandonner. J'ai eu du mal, aussi. J'avais 20 ans, je n'étais pas spécialement sportif. Mais j'avais envie d'arriver au bout.

Après Achnacarry, on est retourné à Eastbourne. Le soir, on avait quartier libre ; on sortait, on allait au cinéma. Dans les abris, il y avait de l'accordéon, des chants. Les Anglais étaient dignes, ils gardaient le moral. Pas comme en France. Et puis, on a commencé à faire des raids, en Hollande, à Jersey. Des exercices de débarquement, avec des barges.

Fiers d'aller en France

Au printemps 1944, on nous a dit qu'on nous envoyait en Italie. Le moral est tombé : nous, on voulait débarquer chez nous. C'est pour ça qu'on était là ! Et puis, il y a eu contrordre. On était fiers d'aller en France !

On devait partir le 4 juin, mais ça a été reporté à cause de la tempête. Lord Lovat nous a fait un speech : « Demain matin, on les aura ! » Dans l'après-midi du 5, on a embarqué. Un peu avant la nuit, toute la flottille a fait route vers la Normandie. Je ne crois pas que j'avais peur. J'étais content d'être là, j'attendais ça depuis quatre ans.

Blessé à Ouistreham

Au petit matin du 6 juin, on a débarqué sur la plage. La cible, c'était le casino de Ouistreham. Un copain a été tué devant moi. J'ai reçu des éclats d'obus à la cheville et dans le dos. Avec un autre camarade blessé, on est restés dans un fossé toute la journée. Le soir, un civil est venu nous chercher. Le lendemain, j'étais rapatrié à Portsmouth.

Après un mois de convalescence, je suis parti en Belgique et en Hollande. Le commando a été reformé. Il y avait du dur encore là-bas. De vrais combats de rue. Le 8 mai 1945, on y était encore. Après la Hollande, on est allés en Allemagne, dans la Ruhr, garder des prisonniers.

J'ai revu l'île de Sein en août 1945 et j'ai été démobilisé en novembre de la même année. J'ai travaillé un peu chez mon père et je suis parti au Guilvinec. A l'île de Sein, il n'y avait plus grand monde.

Recueilli parCatherine JAOUEN.
Ouest-France

 
 
 
Lundi 14 juin 2010
Démineur : « Pas de routine dans ce métier »
La bombe, ici désarmée. De gauche à droite, les démineurs de la Sécurité civile : Sylvère Damour, Michel Sztuca, Frédéric Thomas, Philippe Jamin (chef de centre). La bombe, ici désarmée. De gauche à droite, les démineurs de la Sécurité civile : Sylvère Damour, Michel Sztuca, Frédéric Thomas, Philippe Jamin (chef de centre).
Dimanche matin, la bombe découverte sur le chantier du terminus du futur tramway, route du Conquet, a été désamorcée.
Trois questions à...

Michel Sztuka, démineur de la Sécurité civile.

Comment s'est déroulée l'opération ?

Cette bombe américaine de 250 kg est fortement chargée en explosif : environ 150 kg d'équivalent TNT. C'est une bombe de démolition. Conçue pour le souffle. Il s'agissait de retirer les détonateurs. Sur cette bombe, il y en avait un à chaque bout. Pour les dévisser, nous avons pu travailler à distance. À 200 mètres environ. Nous utilisons une clé pyrotechnique.

C'est un système de dévissage qui fonctionne avec des petites fusées orientées en sens opposés et que l'on peut actionner à distance. Dans chaque détonateur, il y a 100 grammes d'explosif. Nous les avons enterrés puis mis à feu pour éviter de générer des éclats. L'opération avait commencé à 9 h 09. Elle s'est terminée à 10 h 24.

Quelles sont les grandes étapes d'un déminage ?

Pour cette heure et demie sur le terrain, il y a trois jours de travail. D'abord la documentation, pour bien identifier l'engin, son numéro de série, son explosif, son détonateur. Désamorcée, la bombe contient encore son explosif. Mais elle peut être transportée. Elle est stockée dans un dépôt tenu secret, à l'extérieur de Brest. Elle sera détruite par explosion, sur l'un de nos trois sites de destruction en France. Ce sont des terrains militaires.

N'y a-t-il pas un risque de tomber dans la routine ?

La routine, ce serait plutôt les obus. À douze démineurs, nous couvrons trois départements : Finistère, Morbihan, Côtes-d'Armor. Nous avons eu 800 alertes cette année. Dont une dizaine de bombes. Nous venons d'en faire trois en un mois et demi, à Plougastel, Kernilis et Brest. Le reste, c'est des obus. Mais en général, il n'y a pas de routine dans ce métier. Chaque cas peut être particulier. Nous travaillons toujours en équipe pour demander l'avis des coéquipiers. Les engins peuvent encore être dangereux.

Nous ne sommes pas dans la réalité du combat. À l'époque, dans la précipitation de la fabrication ou de l'assemblage, les gens ont pu faire n'importe quoi. En 2007, à Metz, nous avons encore perdu deux copains lors d'une explosion.

Recueilli parSébastien PANOU.
Ouest-France

undi 14 juin 2010

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Démineur : « Pas de routine dans ce métier »
La bombe, ici désarmée. De gauche à droite, les démineurs de la Sécurité civile : Sylvère Damour, Michel Sztuca, Frédéric Thomas, Philippe Jamin (chef de centre). La bombe, ici désarmée. De gauche à droite, les démineurs de la Sécurité civile : Sylvère Damour, Michel Sztuca, Frédéric Thomas, Philippe Jamin (chef de centre).
Dimanche matin, la bombe découverte sur le chantier du terminus du futur tramway, route du Conquet, a été désamorcée.
Trois questions à...

Michel Sztuka, démineur de la Sécurité civile.

Comment s'est déroulée l'opération ?

Cette bombe américaine de 250 kg est fortement chargée en explosif : environ 150 kg d'équivalent TNT. C'est une bombe de démolition. Conçue pour le souffle. Il s'agissait de retirer les détonateurs. Sur cette bombe, il y en avait un à chaque bout. Pour les dévisser, nous avons pu travailler à distance. À 200 mètres environ. Nous utilisons une clé pyrotechnique.

C'est un système de dévissage qui fonctionne avec des petites fusées orientées en sens opposés et que l'on peut actionner à distance. Dans chaque détonateur, il y a 100 grammes d'explosif. Nous les avons enterrés puis mis à feu pour éviter de générer des éclats. L'opération avait commencé à 9 h 09. Elle s'est terminée à 10 h 24.

Quelles sont les grandes étapes d'un déminage ?

Pour cette heure et demie sur le terrain, il y a trois jours de travail. D'abord la documentation, pour bien identifier l'engin, son numéro de série, son explosif, son détonateur. Désamorcée, la bombe contient encore son explosif. Mais elle peut être transportée. Elle est stockée dans un dépôt tenu secret, à l'extérieur de Brest. Elle sera détruite par explosion, sur l'un de nos trois sites de destruction en France. Ce sont des terrains militaires.

N'y a-t-il pas un risque de tomber dans la routine ?

La routine, ce serait plutôt les obus. À douze démineurs, nous couvrons trois départements : Finistère, Morbihan, Côtes-d'Armor. Nous avons eu 800 alertes cette année. Dont une dizaine de bombes. Nous venons d'en faire trois en un mois et demi, à Plougastel, Kernilis et Brest. Le reste, c'est des obus. Mais en général, il n'y a pas de routine dans ce métier. Chaque cas peut être particulier. Nous travaillons toujours en équipe pour demander l'avis des coéquipiers. Les engins peuvent encore être dangereux.

Nous ne sommes pas dans la réalité du combat. À l'époque, dans la précipitation de la fabrication ou de l'assemblage, les gens ont pu faire n'importe quoi. En 2007, à Metz, nous avons encore perdu deux copains lors d'une explosion.

Recueilli parSébastien PANOU.
Ouest-France

Samedi 15 mai 2010
Disparition tragique du sous marin NARVAL en méditérannée


Le sous-marin Narval, était destiné à la patrouille de haute mer et du même type que le Dauphin ici représenté. Il était de la classe Requin.
A la pointe Saint-Mathieu, ce samedi 15, est prévu un hommage aux victimes du sous-marin Narval disparu en 1940.
Trois questions à...

Georges Kévorkian, administrateur de l'association "Aux marins", spécialiste des sous-marins. Il recherche les familles des hommes du sous-marin le Narval disparu voilà 70 ans en Méditerranée.

Quel fut le destin du Narval, second du nom, mis en service en 1926 dans la marine française ?

Le Narval, commandé par le capitaine de corvette François Drogou, a rallié les forces navales britanniques à Malte, le 25 juin 1940, après s'être échappé de Sousse en Tunisie.
Ainsi, le navire sera le premier sous-marin à rejoindre les Forces navales françaises libres (FNFL) de l'amiral Muselier.
Son équipage sera porté disparu le 21 décembre 1940. Il avait appareillé de La Valette à Malte, le 2 décembre, pour les côtes tunisiennes afin d'intercepter des cargos italiens.

Connaît-on les circonstances de sa disparition ?

Le bâtiment avait dû toucher une mine. Le naufrage entraîna cinquante marins dans la mort comprenant six officiers, six officiers mariniers et trente-huit quartiers-maîtres et matelots sans oublier un officier de liaison britannique et un marin anglais codeur dont l'identité reste inconnue.

En quoi consisteront les cérémonies à la pointe de Saint-Mathieu ?

Samedi 15, il est prévu un hommage aux victimes du sous-marin Narval. Marie-Claude Drogou, fille du capitaine de corvette François Drogou, apportera son témoignage devant les cinq autres familles contactées.
D'autre part, une cérémonie destinée aux familles des marins de ce sous-marin, se déroulera le 2 juin 2010 au cénotaphe de la pointe Saint-Mathieu (29).

L'association Aux marins espère que d'autres familles établiront un contact avec l'association pour que ces marins trouvent une place dans le cénotaphe.

Contact :
Georges Kévorkian
02 98 80 07 18
08 75 85 52 59
assauxmarins@orange.fr

Samedi 15 mai 2010

Assemblée générale de l'association "Aux marins" de 9h45 à 12h00
Cérémonie du souvenir au mémorial présidée par Gérard Delbauffe, président du Souvenir français, et l'amiral Chaline, ancien des FNFL à 16h00
Réception à l'espace culturel de Plougonvelin à 17h30
 
 
1344 Mercredi 24 février 2010
Les bunkers ont fait de la résistance


Les ouvrages fortifiés datant de la Seconde Guerre mondiale se trouvaient à l'emplacement du futur dépôt du tramway, route du Conquet, à la sortie de Brest (29).

En fin de semaine, l'entreprise Liziard, de Plouédern, aura achevé le chantier de démolition des bunkers situés à l'emplacement du futur dépôt du tramway, route du Conquet. Interrompus à trois reprises, les travaux ont demandé neuf mois. Beaucoup plus que les deux mois initialement prévus !

Les ouvrages à démolir dataient de la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient été construits par les Allemands pour défendre la Festung Brest, la forteresse de Brest. Ils comprenaient deux gros bunkers de près de 15 mètres de long sur 9,5 de large, d'une hauteur de 5 mètres, servant d'abris à des groupes de combat, et sept « Ringstand », des petits ouvrages surmontés d'une mitrailleuse. Épaisseur du toit des gros bunkers : deux mètres.

Du béton armé
Les bunkers ont été coulés dans du béton armé de couleur grise ou bleue, contenant des galets. « Des rails de chemin de fer ont servi de coffrage, indique Alexandre Le Roux, ingénieur de travaux à l'entreprise Liziard. On a aussi retrouvé dedans des roues de locomotive. »

 

 

Des munitions encombrantes
Elles n'avaient pas été prévues. Des opérations de déminage ont ralenti le chantier. Deux bunkers avaient servi de dépotoirs pour les munitions non explosées trouvées sur le secteur. Au total, il a fallu neutraliser une dizaine de tonnes d'obus, de grenades et de cartouches. L'opération a pris trois mois aux démineurs.

Les gens du voyage évacués
Les opérations de déminage ont nécessité l'évacuation du terrain des gens du voyage de Kervallan, situé à proximité du chantier de démolition. C'est l'un des facteurs qui expliquent aussi le retard pris par les travaux. La première solution de déménagement proposée par Brest métropole océane, au terrain du Questel, ne convenait pas aux gens du voyage.

Marteaux-piqueurs géants
Les bunkers ont été démolis à l'aide de marteaux-piqueurs pesant 4,5 et 2,8 tonnes montés sur des grues.
« Les bombardements avaient fragilisé la plupart des bunkers, indique Alexandre le Roux. Cependant, l'un des deux gros, resté intact, a été dur à démolir. »
Après la démolition au marteau-piqueur, les blocs de béton d'environ 50 cm de côté ont été passés au concasseur.

Pelle de 50 tonnes
L'entreprise Liziard a employé du gros matériel pour venir à bout des bunkers. Actuellement, deux pelles mécaniques, un concasseur et un tombereau sont déployés sur le site. La plus grosse des pelles pèse 50 tonnes. Une taille d'engin de chantier assez exceptionnelle.

Au total, 2 500 mètres cubes de béton ont été passés au concasseur.

François de Toulouse
 
1343
Vendredi 1er janvier 2010
Meilleurs voeux


Libération 39/45, est heureux de vous souhaiter à toutes et à tous, une joyeuse année 2010. Tous nos voeux de bonheurs vous accompagne.
Que cette année encore soit prospère au sein des collectionneurs et des associations.
A tous, je vous souhaite bonne trouvailles.

François de Toulouse
 
1342
Vendredi 25 décembre 2009
Joyeux Noël


Toute l'équipe de Libération 39/45, se joint à moi afin de vous souhaiter à toutes et à tous, un joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d'année.

François de Toulouse
 
1341
Dimanche 20 décembre 2009
ARBEIT MACHT FREI
retrouvé

L'inscription, "Arbeit macht frei", situé à l'entrée de l'ancien camp de concentration d'Auschwitz, a été retrouvé dans la nuit.

Cinq voleurs agés de 20 à 39 ans ont été arrêtés dans le pays (Pologne). Ils ont avoué avoir dérobé le frontispice en métal vendredi. Selon la police polonaise, se sont des repris de justice, déjà condamnés pour vol ou agression, mais pas des néo-nazis.
Les enquêteurs n'excluent toutefois pas que les malfaiteurs aient pu agir pour le compte d'un collectioneur.

"Le panneau a été découpé en trois morceaux sur les lieux du vol, pour faciliter son transport. Il a été caché dans un bois, à proximité du domicile de l'un des voleurs" à déclaré le chef de la police de Cracovie, ou se trouve le musée.

La disparition de l'inscription historique avait provoqué une vive émotion en Israël, en Pologne et en Allemagne.
Elle sera finalement restituée au musée d'Auschwitz aussi vite que possible, selon la police et reprendra sa place à l'entré de l'ancien camp de la mort du système concentrationnaire nazi.
 
1340
Samedi 19 décembre 2009
ARBEIT MACHT FREI


Le frontispice en fer de l'ancien camp de concentration d'Auschwitz, "Arbeit macht frei", a été dérobé vendredi 18 décembre par des inconnus. Les enquêteurs privilégient la piste d'un vol sur commande d'un collectionneur ou d'un groupe.

La tristement célèbre inscription «Arbeit macht frei», Le travail rend libre, qui surmonte l'entrée de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, au sud de la Pologne, où 1,1 million de personnes ont trouvé la mort, a été dérobée vendredi à l'aube par des inconnus.

"Il s'agit du premier cas aussi grave de vol en ce lieu", a déclaré le porte-parole du musée, Jaroslaw Mensfeld, qui s'est dit très choqué.
"Celui qui l'a fait devait bien savoir ce qu'il volait et comment il fallait s'y prendre".

Le frontispice en fer forgé, long de cinq mètres, n'était pas difficile à décrocher du dessus de la porte "mais il fallait le savoir", a-t-il précisé.
Le ou les voleurs ont dévissé l'inscription d'un côté et l'ont arrachée de l'autre.

Une récompense de 1.200 euros
La police a aussitôt ouvert une enquête. Plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de chiens renifleurs, se sont rendus sur les lieux.
Des barrages ont également été posés sur les routes d'Oswiecim (Auschwitz en polonais). La police a fait monter la récompense à 115.000 zlotys (28.600 euros) promise à toute personne ayant des informations sur les auteurs du vol.
 
 
1339
Vendredi 13 novembre 2009
Datation des armes américaines

Vous êtes nombreux à me solliciter pour dater vos armes. Je vous met un lien vers un site ou l'on peux retrouver la date de production avec le munero de l'arme :

http://oldguns.net/sn_php/milmods.htm

 
1338
Mercredi 11 novembre 2009
Fin de la Grande Guerre


Mercredi 11 novembre 2009 marque le 91ème anniversaire de l’armistice qui mit la fin à la guerre de 1914 1918 , alors que l’Allemagne fête cette année les 20 ans de sa réunification, la « réconciliation franco-allemande » est au cœur des cérémonies de commémoration de la fin de la première guerre mondiale.
 
 
1337
Jeudi 22 octobre 2009
Mais qui est Guy Môquet ?

J'avais envi de vous parler de Guy Môquet, car pour la deuxième année consécutive, la lecture dans les lycées de la lettre de Guy Môquet reste obligatoire.
Le ministère de l'éducation nationale a insisté fortement pour que le courrier rédigé par le jeune résistant communiste avant son exécution par les allemands, le 22 octobre 1941, soit lu tous les 22 octobre, dans tous les établissement de France.
Mais que savons nous exactement de lui ?



Guy Prosper Eustache Môquet, né le 26 avril 1924 dans le 18e arrondissement de Paris, était lycéen au lycée Carnot et fervent militant des jeunesses communistes.
Mort le 22 octobre 1941 (à 16 1/2 ans) à Châteaubriant, célèbre pour avoir été le plus jeune des quarante-huit otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, à Nantes et à Paris en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes (Loire-Inférieure) Karl Hotz, tué deux jours plus tôt par de jeunes résistants français.
 



Son nom, plus particulièrement associé à celui des vingt-sept fusillés du camp de Châteaubriant, est passé dans l'histoire comme un des symboles de la Résistance française. Le qualificatif de résistant, souvent utilisé à son propos, notamment dans les médias, est cependant l'objet d'un débat récent parmi quelques auteurs.

L'URSS ayant signé avec l'Allemagne hitlérienne un pacte de non-agression, la direction du PCF adopte une ligne d'opposition à la guerre, considérée comme une guerre impérialiste allant à l'encontre les intérêts de la classe ouvrière. De nombreux militants communistes, dont le père de Guy Môquet, sont arrêtés sur l'ordre du gouvernement français sous l'accusation de sabotage, démoralisation de l'armée, en un mot affaiblissement des arrières.

Après la défaite de la France en juin 1940, l'occupant maintient en détention les communistes incarcérés. Selon Denis Peschanski, à l'automne 1940, le PCF subit une vague de répression menée par la police française et facilitée par la politique de légalisation qui a prévalu pendant l'été 1940. Jusqu'en mars-avril 1941, la revendication nationale, anti-allemande, n'est pas prioritaire pour le PCF par rapport à la revendication sociale.

En ce qui concerne Guy Môquet, l'arrestation de son père en octobre 1939 est un événement marquant qui renforce son ardeur militante. D'abord réfugié avec sa mère et son frère Serge dans la Manche, il revient ensuite seul à Paris et milite clandestinement au sein des Jeunesses communistes.
En novembre, il écrit une lettre à Édouard Herriot, président de la Chambre des députés demandant la libération de son père.

À partir de l'occupation de Paris par les Allemands et de l'instauration du gouvernement de Vichy, Guy Môquet déploie une grande ardeur militante pour coller des "papillons" et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique du PCF durant l'été 1940.
Dans ces tracts, c'est avant tout la misère qui est épinglée : "Des magnats d'industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier..., tous, qu'ils soient Juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l'ont contraint à subir l'occupation étrangère ...
De l'ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l'employé du quartier de l'Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles ... les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d'accord pour lutter contre la misère... ". Ils réclament également la libération des prisonniers communistes incarcérés depuis l'automne 1939.

Son camarade Georges Abbachi décrit les deux modes opératoires les plus utilisés : le collage de papillons sur les réverbères ou les becs de gaz et le lancer de tracts depuis les balcons des salles de cinéma.




Arrestation et incarcération

Guy Môquet est arrêté le 13 octobre 1940 (soit à 16 ans), au métro Gare de l'Est par trois policiers français dans le cadre d'un décret-loi d'Edouard Daladier du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste.
Il est incarcéré à la prison de Fresnes. Le Tribunal pour enfants et adolescents de la Seine ordonne le 23 janvier 1941, qu'il soit "remis à sa mère, en liberté surveillée" et donc acquitté, une mention indique que : "rien ne s'oppose ... à l'exécution immédiate de cette décision".
Mais il fait immédiatement l'objet d'un arrêté préfectoral d'internement administratif en application de décrets pris à l'encontre des communiste.
Le 10 février 1941, il est transféré à la prison de la Santé. Il passe ensuite à la prison de Clairvaux.

Enfin, le 16 mai 1941, il est transféré au camp de Choisel, à Châteaubriant, où étaient détenus d'autres militants communistes généralement arrêtés entre septembre 1939 et octobre 1940. Il est placé dans la baraque 10, celle des jeunes, où il se lie d'amitié avec Roger Sémat et Rino Scolari. Ce dernier, un peu plus âgé que lui, deviendra un des responsables FFI au moment de la Libération de Paris.

Avis paru dans L'Œuvre du 23 Octobre 1941 : liste des 48 fusillés du 22 octobre 1941

Guy Môquet est en 20e position : MOQUET Guy, de Paris, communiste






L'attentat de Nantes et ses conséquences

Le 20 octobre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation en Loire-Inférieure, est abattu à Nantes par un commando formé de trois jeunes communistes des bataillons de la jeunesse Spartaco Guisco, Gilbert Brustlein et Marcel Bourdarias.
Suite à cet acte, qualifié de "terroriste" par les autorités allemandes d’occupation, compte tenu du grade élevé de l’officier abattu, un Avis (Bekanntmachung) du général von Stülpnagel, chef des forces d'occupation en France, annonce que cinquante otages seront exécutés immédiatement en représailles.

Les services du ministre de l'Intérieur du gouvernement de collaboration de Pétain, Pierre Pucheu, proposent une liste de 61 noms, des otages essentiellement communistes "pour éviter de laisser fusiller cinquante bons Français".
Sur les 27 fusillés de Châteaubriant, les listes de Pucheu en contiennent 17. Guy Môquet n'était pas dans les listes de Pucheu, ce sont les Allemands qui l'ont rajouté en fonction de leur propre politique des otages.

Quarante-huit otages sont fusillés : seize à Nantes, cinq au fort du Mont-Valérien et vingt-sept à Châteaubriant, dont Guy Môquet. La majorité d’entre eux sont des militants communistes et ou syndicaux.
Les exécutions à Châteaubriant

Deux jours plus tard, neuf poteaux sont dressés à la Sablière, vaste carrière à la sortie de Châteaubriant.
En trois groupes, les vingt-sept otages s'y appuient, refusent qu'on leur bande les yeux et s'écrient : " Vive la France ! " devant le peloton d'exécution.

Charles Michels, Jean-Pierre Timbaud et Jean Poulmarc'h avaient décidé de ne pas se révolter, car cela aurait conduit à un massacre, qu'il leur fallait aller à l'exécution dignement, et qu'ils iraient en chantant La Marseillaise: "C'est ainsi et ainsi seulement que notre mort servira à quelque chose".
De même, Guy Môquet avait écrit : "... mais ce que je souhaite de tout mon cœur c'est que ma mort serve à quelque chose ...".



Guy Môquet est le plus jeune...
Selon certains récits, à commencer par celui d'Aragon dans Le Témoin des martyrs , il a un évanouissement et il est fusillé dans cet état, mais cette version est contestée par le sous-préfet d'alors, Bernard Lecornu. Il est abattu à 16 heures.
Avant d'être fusillé, il avait écrit une lettre à ses parents.




Chateaubriant le 22 octobre 41

Ma petite Maman chérie,
Mon tout petit frère adoré,
Mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier petite maman, c'est d'être très courageuse. Je le suis et veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose.
Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant à mon véritable je ne peux le faire hélas !
J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge qui, je l'escompte, sera fier de les porter un jour.
À toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois.
Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée.

Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demie, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous.
Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.
Je ne peux pas en mettre davantage, je vous quitte tous, toutes, toi maman, Séserge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d'enfant. Courage !

Votre Guy qui vous aime

Guy

Pour les nazis, l'exécution d'otages communistes est préférable pour convaincre les Français que seuls les Juifs et les communistes sont leurs ennemis.
La sélection d'un otage si jeune est également délibérée, pour montrer qu'ils seront impitoyables avec tous les distributeurs de tracts, quel que soit leur âge. Mais l'exécution d'un otage si jeune a surtout pour effet de choquer la population française.
L'abbé Moyon, qui avait accepté d'assister les otages avant leur exécution, rapporte que Guy Môquet lui avait fait cette confidence montrant qu'il était conscient de l'émotion que sa mort devait susciter : "Je laisserai mon souvenir dans l'Histoire, car je suis le plus jeune des condamnés".

Les inhumations

Les corps des fusillés de Châteaubriant sont d’abord répartis, par groupes de trois, dans les cimetières des communes environnantes.
Celui de Guy Môquet au Petit-Auverné à quinze kilomètres au sud. La population a interdiction d’approcher les tombes, mais une note de la sous-préfecture adressée aux familles, indiquant les lieux d'inhumation, précise que s'il est interdit de déposer des plaques mentionnant le nom des fusillés, il est permis de fleurir les tombes.

Les 27 tombes sont fleuries dès le 24 octobre par le fils d'Henri Barthélémy, un des fusillés.
Une semaine plus tard, à la Toussaint, les tombes de Guy Môquet et de ses deux autres compagnons sont abondamment fleuries de bouquets de fleurs bleues, blanches et rouges (une couleur pour chacune des trois tombes, celle de Guy Môquet est au centre). Florence Aubenas, journaliste, en a rendu compte en recherchant des témoins locaux.

Les familles ont pu récupérer les corps après la guerre.
Le corps de Guy Môquet est transféré au Cimetière du Père-Lachaise.

 
 
Guy Môquet et les martyrs fusillés

Aux héros
Aux martyrs de la résistance
Fusillés par les nazis

Châteaubriant 22 octobre 1941
Pierre Timbaud
Claude Lalet
Guy Moquet
Edmond Lefèvre
Jules Vercruysse
Victor Renelle
Huynh-Khuong-An
Charles Delavaquerie
Maurice Pillet

Caen
Lucien Sampaix

Nantes
Maurice Lacazette
Serge Moquet

Mont-Valérien
René Lenoir
Pierre Lacan
René Lepape

Selon Pierre-Louis Basse, Serge, le jeune frère de Guy Môquet, meurt quelques jours plus tard, de chagrin et de peur, déguisé en fille par sa mère qui tente d'échapper à la Gestapo.
Mais Serge Môquet aurait été vu à quatre ou cinq reprises accompagnant sa mère sur la première tombe de Guy.

Selon la pierre tombale du caveau où il repose au cimetière parisien du Père-Lachaise, aux côtés de son frère et d'autres " héros et martyrs de la Résistance fusillés par les nazis ", Serge Môquet est décédé le 19 avril 1944 à l'âge de 12 ans et demi, " victime de la Gestapo" .

Selon la belle-fille de Prosper Môquet, Anne-Marie Saffray, Serge, traumatisé par l’emprisonnement de son père et par l’exécution de son frère, fragilisé par la disette et les rigueurs de la vie clandestine, mourut d’une méningite.
Leur mère, Juliette, fit partie du Comité parisien de Libération et fut de 1945 à 1947 conseillère municipale communiste de Paris. Elle trouva la mort le 10 juin 1956 dans un accident de voiture, que conduisait son mari, Prosper.
 
 
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Lundi 28 septembre 2009
Le vétéran Herman Sulker repose avec les siens

Les cendres du marin Canadien, Herman Sulkers, ont été dispersées au-dessus de l'Athabaskan, coulé en 1944 devant l'Île Vierge. Trois coups de sifflet de bosco. Sur la plage arrière du canot de la SNSM de Portsall, Neil Sulkers a laissé glisser à l'eau l'urne funéraire contenant les cendres de son père, Herman.

Le 29 avril 1944, le destroyer canadien Athabaskan était coulé par les Allemands au large de l'Île Vierge (Finistère).
128 des 261 marins périrent. 85 survivants, dont le canonnier de 21 ans, Herman Sulkers, brûlé au visage, furent capturés par la Kriegsmarine et conduits à l'Aber-Wrac'h.
Pendant plusieurs semaines, la mer rendit des corps que la population inhuma dans des cimetières de la côte nord finistérienne.
Voilà comment se tissèrent des liens très forts entre Bretons et vétérans canadiens, notamment lors du 50 e anniversaire du Débarquement.

En 2002, Jacques Ouchakoff, président de l'Association bretonne de recherches archéologiques en activités maritimes, localisait l'épave de l' Athabaskan.
Depuis son naufrage devant les côtes du Finistère, Herman Sulkers était venu onze fois de sa Colombie-Britannique en Bretagne.
Avant sa mort, voilà trois ans, il avait dit à son fils qu'il voulait que ses cendres rejoignent l' Athabaskan.

"Je suis en paix", confiait son fils, très ému, à l'issue de la cérémonie. "Papa est là où il voulait être, avec ses collègues, et près des gens en Bretagne sans qui cette cérémonie n'aurait jamais eu lieu".

 


Son fils, Neil Sulkers dépose l'urne funéraire contenant les cendres de son père, au-dessus de l'épave du destroyer canadien.
 
Les canots SNSM de Portsall, l'Aber Wrac'h, Plouguerneau et Plouescat, et le Tigre de la Marine nationale ont tourné trois fois au-dessus de l' Athabaskan. Leurs sirènes ont salué la mémoire d'Herman.
 
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Samedi 29 août 2009
Une belle collection acquise.

Nous venons de faire l'acquisition de matériel lourd américain d'origine US Air Forces.
A paraître prochainement un article sur ces belles et rares pièces.
Merci à Didier et à son épouse pour leur acceuil chaleureux. Ils se reconnaitront j'en suis sur ...

François de Toulouse
 
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Vendredi 15 mai 2009
Sous la plage des mines antipersonnelles ...

Une trentaine d'engins explosifs, pour la plupart des mines bondissantes allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ont été découverts depuis le début de la semaine sur la plage de l'Aber, à Crozon (Finistère).
C'est le fruit d'une prospection menée par la cellule Nedex, chargée de la neutralisation des explosifs à la préfecture maritime de l'Atlantique.
Les mines, enfouies sous de la terre et du sable, ont été détruites avec des explosifs. La campagne de dépollution va durer encore une petite semaine.

Soixante-sept mines antipersonnelles avaient déjà été mises au jour sur cette plage, en 2007 et 2008.
 
 
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Lundi 11 mai 2009
Campagne de déminage de la plage de l'Aber à Crozon


Actuellement, des équipes spécialisées de la pyrotechnie Saint-Nicolas, près de Brest, sont à pied-d'oeuvre sur la plage de l'Aber.
Depuis ce matin et jusqu'au 27 mai prochain, une opération de déminage et de sécurisation de la plage de l'Aber à Crozon est en cours par les services de déminage de la préfecture maritime de Brest. Cette action intervient après la découverte récente de munitions, dont certaines étaient encore amorcées.

A ce jour, il a été recensé la destruction d'une soixantaine de mines sur l'actuelle plage de l'Aber. Cette plage, très fréquentée par les Crozonnais avides de randonnées hivernales, mais surtout en été où elle devient un haut lieu de baignade très prisé, semble receler des quantités de munitions datant de la dernière guerre, pour lesquelles aucune estimation ne peut être avancée.

Tout le litoral Breton a été en parti miné par les allemands durand la seconde guerre mondiale.
Résultat, plusieurs opérations de dépollution pyrotechnique ont déjà eu lieu ici : cinquante-six mines ont été détruites le 29 janvier 2002, et d'autres mines ont été trouvées et détruites il y a un peu plus d'un an.
Ce qui avait alors amené la mairie de Crozon de faire une demande auprès des organismes civils et militaires, afin de nettoyer cette plage.




S'il n'existe aucune certitude quant au nombre de mines enfouies, la mairie de Crozon attire l'attention de la population sur la présence en ces lieux de mines bondissantes allemandes.
« Il s'agit d'engins qui explosent quand on marche dessus, et qui projettent des billes d'acier sur un important périmètre alentour, et sur une hauteur d'environ un mètre », selon Didier Cadiou, gardien des espaces naturels de la commune.

« Une des hypothèses avancées, c'est que ce lot a sans doute été déminé autrefois, puis stocké et oublié ».
Actuellement, des équipes spécialisées de la pyrotechnie Saint-Nicolas, près de Brest, sont à pied-d'oeuvre, avec un nettoyage au niveau de la cale.
Ces équipes sont sur place, jour et nuit, et à l'issue, « un autre passage sera réalisé environ un mois plus tard, en fonction des marées ».

Attention danger !!!
La mairie de Crozon tient à rappeler que « toutes les munitions sont dangereuses, même 65 ans après la guerre ».
En cas de découverte, il convient de ne pas déplacer, ni même toucher tout engin suspect, « mais de ne pas l'ignorer non plus ! ».

Et surtout, appelez la mairie (02 98 27 10 28) ou la gendarmerie qui prendront les mesures appropriées.
 
1332
Mardi 24 mars 2009
Chasse au trésor dans le sud-est de l’Allemagne. Plusieurs tonnes d’or pourraient avoir été enterrées par les nazis à la fin de la seconde guerre mondiale, selon les chercheurs.


Des travaux d’excavation ont démarré mardi dans le village de Deutschneudorf, tout à côté de la frontière tchèque, là où des chercheurs affirment avoir détecté le week-end dernier la présence de métaux précieux à une vingtaine de mètres sous la surface.
“Les gens sont fascinés par ce sujet. Il s’agit d’objets liés à la seconde guerre mondiale”, a affirmé à la télévision un des chercheurs, Heinz-Peter Haustein, le maire de Deutschneudorf qui est également député libéral au parlement fédéral.
M. Haustein dit avoir été mis sur la trace du trésor par le fils d’un ancien navigateur de la Luftwaffe qui, à sa mort, a indiqué le lieu d’un trésor qui pourrait consister en plusieurs tonnes d’or.”
Des travaux similaires avait déjà eu mlieu l'année dernière dans le même village.

Eva Perón et le trésor Nazi ?
Il est vraisemblable, encore qu’aucune certitude n’existe en la matière, qu’une partie du fameux trésor nazi a été évacué vers la fin de la guerre en Amérique du Sud. Le thème fait d’autant plus rêver que divers indices laissent supposer qu’une partie de ces sommes ont été adroitement subtilisées en Argentine par le couple Perón …
Cette question à laquelle on ne peut encore apporter que des bribes de réponse indigne toujours, plusieurs dizaines d’années après les faits, les péronistes argentins qui veulent oublier la fascination qu’exerçait sur le couple Perón les fascismes italien et allemand.

Les faits sont pourtant là: de nombreux dignitaires nazis, criminels de guerre ou autres, ont trouve refuge en Argentine après la fin de la guerre.
Jacques Kaufmann, auteur d’une fiction “El Lobo”, publié sur ce thème aux Editions de l’Archipel, en a rencontré certains.

« Nous avons été formidablement accueilli en Argentine à cette époque, s’est souvenu l’un d’entre eux. Tout le monde nous saluait en faisant le salut hitlérien ». Quant au fameux trésor de Bormann – c’est le successeur désigné de Hitler qui aurait organisé le transfert en Argentine de toutes ces richesses – les innombrables ouvrages publiés sur ce sujet n’ont jamais pu à prouver à contrario qu’il n’avait jamais existé.

De pseudo agents secrets ont fait état de sous marins allemands débarquant des caisses d’or et de diamants. Des journalistes ont assuré dans des bestsellers que Perón avait lui-même mis la main à l’administration du magot. Et certains détails troublants laissent toujours placer le mystère. Ainsi cette boite a bijoux portant une étoile de David en nacre retrouvée parmi les biens personnels du couple Perón.

Des bijoux saisis par les nazis atterrissant en Argentine et grossissant le magot des Perón. La fiction peut commencer… d’autant que d’autres auteurs assurent que Perón et Evita avaient persuadé les nazis de mettre leurs biens sur des comptes bancaires à leurs noms; pour mieux les protéger.
Là aussi, le voyage en Suisse d’Evita Perón, en 1947 suscite encore des interrogations. Etait-il destiné à déposer dans des banques suisses, le fameux trésor de Bormann ?
Son frère Juan mourra quelques années plus tard dans des conditions suspectes… de retour précisément d’un voyage en Suisse….
 
1331
Dimanche 22 mars 2009
La bombe de 250 kg enfin désamorcée


7h30
Au port du Château, des policiers vérifient que personne n'est resté dans les bateaux. Mais au port de commerce, où habitent moins d'une centaine de personnes, on ne croise que très peu de monde. Pour boucler le périmètre, le commissariat avait mobilisé une cinquantaine de policiers. Et un escadron de gendarmes mobiles de Pontivy était venu en renfort.

8h15
3 000 personnes environ étaient concernées par le périmètre de sécurité. Ils étaient très nombreux à être partis la veille. Dimanche matin, dans le calme, les habitants quittaient leur domicile, pour rejoindre leur famille ou partir en pique-nique.

8h45
Trois démineurs sont déjà à pied d'oeuvre, avenue Salaün-Penquer. Et ont enlevé le sable qui recouvrait la bombe.


Alain Aimé, Sylvère Damour et Éric Baganier (de g. à d.)

Un quatrième démineur de la sécurité civile , Nicolas Douay, est au PC opérationnel installé dans le commissariat central.
La bombe américaine de 250 kg s'est fichée verticalement dans le sol, presque au pied du Monument américain, à 40 cm sous le trottoir.
La fusée qui contient le détonateur, sur le culot, a été recouverte de ouate imprégnée de dégrippant pour faciliter le démontage.

9h30
Le périmètre de sécurité a été évacué, le top départ pour le déminage a été donné.
A l'hôtel de ville, une centaine de personnes est accueillie dans le salon Colbert. Café, jus d'orange, journaux attendent les évacués. Parmi eux, sept marins ukrainiens du Captain Tsarev, navire mouillé au quai est et donc dans le périmètre.

10h25
La fusée du culot de la bombe vient d'être extraite. Une difficulté subsiste : sous l'impact, le nez de la bombe, plantée dans la terre, a éclaté, laissant apparaître l'explosif. Les démineurs ne pouvaient pas bouger l'engin. Y avait-il une seconde fusée à l'ogive ? Avec beaucoup de précaution, la bombe a été soulevée pour la sortir de terre. Il n'y avait pas de seconde fusée.

A 11h25, l'engin est définitivement neutralisé.

11h45
Le sous-préfet, Jean-Pierre Condemine, félicite les démineurs, saluant leur « infini professionnalisme ».
Il souligne aussi le travail d'information auprès de la population réalisé par la mairie.

Dans le camion, on aperçoit la bombe dont l'avant a été très endommagé. Elle a été emmaillotée dans des bandes enduites de goudron pour empêcher l'oxydation de l'explosif. L'opération de déminage s'achève. Le périmètre de sécurité est levé, la circulation rétablie.
 
1331
Vendredi 20 mars 2009
3500 personnes évacuées à Brest


Elles devront quitter le secteur du port de commerce le temps du désamorçage de la bombe découverte avenue Salaün-Penquer. Le périmètre sera bouclé dès 7h30.
Le secteur totalement évacué à 8h30

« Le périmètre sera bouclé à 7h30, et il devra être complètement évacué à 8h30 », rappelle le sous-préfet Jean-Pierre Condemine.
Les services de police passeront alors dans la zone pour s'assurer qu'il n'y a plus personne dans les bâtiments, et que les personnes vivant dans des squats auront bien quitté les lieux.
Le musée sera donc fermé ce dimanche. Au temple, il n'y aura pas de service. Un dispositif particulier de filtrage sera mis en place pour les passagers de la Pen Ar Bed. Ils pourront prendre le bateau de 8h30.

Une sirène de début et une de fin.
Le début de l'opération sera signalé par un signal long des sirènes du groupe scolaire Jean-Macé et du foyer des gens de mer. Un signal court annoncera la fin des opérations.
Juste avant de déclencher la sirène, un ultime survol de la zone sera réalisé par un hélicoptère Dragon 29.

3 500 habitants évacués.
« 1 750 foyers ont été prévenus, ce qui représente 3 500 habitants », précise Anne-Marie Cibaud, maire adjointe du quartier de Saint-Marc.

Les consignes sont les suivantes : laisser fenêtres et vasistas ouverts, fermer les volets. Couper le gaz et l'eau. Pour les personnes qui n'auraient pas trouvé d'autres solutions, un accueil sera organisé à l'Hôtel de ville dès 7h00. Il est évidemment interdit de rester dans les bateaux du port du Château.

Des navettes de bus supplémentaires.
Il y aura des navettes dès 8h00. Des arrêts supplémentaires sont prévus, en plus des arrêts habituels. Les lignes régulières de bus cesseront de fonctionner à 8h30.

D'importants moyens engagés.
150 policiers seront mobilisés, ainsi qu'un escadron de gendarmerie mobile pour aider à tenir le périmètre de sécurité. Un poste de commandement opérationnel (PCO) sera mis en place au commissariat.

Même type de bombe qu'au Multiplexe.
L'opération débutera lorsque le PCO donnera le feu vert, normalement entre 8h45 et 9h00.
Les démineurs enlèveront la protection mise au-dessus de la bombe américaine de 250 kg. Ils travailleront ensuite au désamorçage, qui ne représente a priori pas de difficulté particulière.

« Sa seule particularité est sa partie avant fendue et son explosif apparent, explique le démineur. Cela peut rendre le manoeuvrage difficile, c'est pourquoi nous essayons de faire un système de protection afin d'éviter toute friction. » Ses caractéristiques sont les mêmes que celle retrouvée en 2003 lors du chantier du Multiplexe.

Internet et numéro Vert.
Un numéro Vert a été mis en place : 0 800 800 619. On peut le joindre ce vendredi de 8h30 à 17h30; ce samedi de 9h00 à 12h00; ce dimanche à partir de 7h00 et pendant toute la durée de l'opération.
Les informations pratiques sont sur le site internet de la mairie.
 
1330
Jeudi 12 mars 2009
La bombe de Brest, sera désamorée le dimanche 22 mars
Le 6 mars, dans l'avenue Salaün-Penquer, une des voies descendant au port de commerce de Brest, des ouvriers effectuant des travaux de voirie découvraient une bombe américaine de 250 kg. L'engin sera désamorcé le dimanche 22 mars.
3 000 personnes devront évacuer le périmètre de sécurité.
 
1329
Vendredi 6 mars 2009
Hier matin, une pelleteuse a mis au jour une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale, rue Salaün-Penquer, à poximité de la garre

Pendant plus de 60 ans, les Brestois ont marché dessus sans s'en rendre compte.

En creusant le sol, une pelleteuse a mis au jour hier matin une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale rue Salaün-Penquer, au pied des remparts, (à côté du monument de l'USN de 1914 1918).
Elle se trouvait sous le trottoir à une trentaine de centimètres de la surface. La découverte s'est produite vers 10 h 30. Deux ouvriers de la société ETDE effectuaient des travaux de terrassement en vue de la rénovation de l'éclairage public
.« J'ai senti que le godet de la pelleteuse ripait sur un morceau de métal. Après, on l'a découvert à la pelle. C'est là que l'on a vu ce que c'était », raconte Valéry Rolland, le conducteur de la pelleteuse.
Le chef d'équipe a aussitôt alerté la police qui a mis en place un périmètre de sécurité.

 
 
Les démineurs de la Sécurité civile se sont également rendus sur les lieux pour identifier l'engin. Celui-ci était enfoui à une trentaine de centimètres de profondeur.
« Il est bien vertical, l'ogive vers le bas et armé de ses fusées », nous a précisé sur place l'un des démineurs.
Il s'agit d'une bombe américaine de 500 livres (environ 250 kg) dite « general purpose » (emploi général). Elle a probablement été larguée au cours du siège de Brest en août-septembre 1944.

Une réunion devrait avoir lieu mardi ou mercredi en sous-préfecture pour étudier l'opération de désamorçage et fixer une date.
En attendant, par mesure de précaution, la bombe a été ensablée afin de la protégée. Un cordon de sécurité a été installé dans le sens "Port vers centre ville"
.
 
 
La circulation perturbée.
Hier, dans un premier temps, la circulation a été complètement interdite dans le bas de la rue Salaün-Penquer. Puis, dans l'après-midi, elle a été rétablie dans le sens descendant, c'est-à-dire du centre-ville vers le port, mais seulement pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes.
En revanche, la voie montante, allant du port vers le centre-ville, reste interdite à tous les véhicules. La circulation devrait donc rester difficile quelques jours dans ce secteur de la ville, notamment aux heures de pointe.
Une réunion technique avec les démineurs et services de la préfecture est programmée en début de semaine prochaine.

Les découvertes de bombes datant de la Seconde Guerre mondiale sont monnaie courante à Brest.
La ville a été lourdement bombardée tout au long du conflit. À partir de 1941, l'aviation britannique a mené de nombreux raids visant le port militaire et la base des sous-marins.
En 1944, les troupes américaines ont libéré Brest au prix de la destruction quasi complète du centre-ville.
 
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Jeudi 5 février 2009
Paul ROMÉ, sa mer est vraiment royale


Le contre-amiral de 90 ans a connu quinze ans de commandement. En commençant par se faire pilonner par les Américains en Indochine...

« Je ne suis pas ébahi par une villégiature en bord de mer. » Paul Romé a plutôt vue sur les toits du centre-ville, depuis la résidence Branda.
Le contre-amiral de 90 ans n'a pas cette approche romantique un peu gnan gnan de la mer comme seul élément du paysage. C'est un dompteur d'écume. Un avaleur d'horizons.
« Je ne conçois pas la mer sans bateau », dit-il en réajustant sa cravate à motifs rouges.
Il est grand : 1,82 m. « Une paire d'avirons et je suis heureux. Mais je n'aime pas tellement la plaisance. Je préfère quelque chose de plus sérieux comme responsabilités. »

Paul Romé, dans sa résidence rue Branda à Brest.
Au fond, la photo représentant la bataille de Koh Chang. La dernière victoire de la Marine française en solo. C'était en 1941 contre la flotte siamoise.


Le marin a été servi. En commençant par l'Indochine en 1939. Paul Romé avait 20 ans. La guerre allait éclater.
« Je suis resté coincé là-bas pendant sept ans. »
Il a participé à la dernière bataille navale classique livrée par la Marine française. Celle de Koh Chang (17 janvier 1941), contre la flotte siamoise. Un succès.
Les Japonais ne mouftèrent pas. Ils étaient partout mais toléraient cette Marine de Vichy.

Paul Romé explique : après Pearl Harbour, en décembre 1941, la France libre avait déclaré la guerre au Japon. « Pour nous, face aux Japonais, il n'était donc pas question de soutenir la France libre. Notre flotte a permis de faire survivre l'Indochine. » Coupé du reste du monde, le commandant d'une canonnière, puis second d'un escorteur, et ses hommes ont effectué 26 escortes de convois pour alimenter la colonie.
Les pertes étaient infligées par les Américains, « coulant tout ce qui flottait y compris les bateaux français. »

.Un Allemand pour porteur
En 1945, finalement, « les Japonais nous ont attaqués » : 2 500 morts. Paul Romé a tenu un mois dans la brousse avec une compagnie de fusiliers marins, avant de se faire prendre en pays Moï.
Cinq mois dans les geôles japonaises. « Nous avions une demi-ration de soldat. Une demi-boule de riz et des herbes. Jamais de viande. Nous achetions à prix d'or à nos geôliers des saucisses de chien. »
Quand le Japon a capitulé en août 1945, ces prisonniers-là, « vrais squelettes ambulants », ont filé sur Saïgon, combattre le Viet Minh.

Paul Romé n'a donc pas connu la France occupée. « Le premier Allemand que j'ai vu, c'est le prisonnier qu'on m'a donné au retour pour porter mes bagages ! »

S'en est suivie une belle carrière et de nombreux commandements : une division d'escorteurs côtiers, un aviso dragueur, l'École de manoeuvre, l'école de pilotage de la flotte, le centre amphibie de Lorient, la deuxième escadrille de dragage, la direction du port et la Majorité générale du port de Brest.
Le tout entrecoupé de quelques services à terre à Cherbourg, Bizerte, Lorient, Paris, pour finir commandant de la Marine à Rochefort.
38 ans de service, dont 23 à la mer et 15 de commandement. Et déjà 34 ans de retraite !

Son père était commissaire général de la Marine. Son fils, amiral, est aussi en retraite.
Paul Romé a déserté le Cercle naval. « La Marine ne me connaît plus », dit-il à peine amer. Il a pris le temps d'écrire, de présider des amicales d'anciens marins, de jouer au scrabble, aux échecs quand il trouve un partenaire...

La mer ne lui manque pas trop. La Marine et ses responsabilités de commandement oui. « Je recommencerais bien » dit-il.
 
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Jeudi 1er janvier 2009
Bonne année à toutes et à tous


Meilleur voeux pour cette année 2009 qui débutte. Toute l'équipe de Libération 39/45 vous souhaite le meilleur pour vous et vos proches.
Cette année encore, c'est grace à vous et à vos encouragements que Libération 39/45, est encore présent sur le web. Vos lettres et emails de remerciemments nous vont droit au coeur.
Dans nos colonnes, encore plus d'articles et plus de photos de militaria seront détaillés.

Cette année je vais aborder d'autres thèmes comme les tickets de rationnement durant la période d'occupation.
Que les amateurs de l'USAAF soient heureux je suis en train de faire de beaux reportages sur cette période. Nous venons de faire l'acquisition d'un ensemble de pilote de l'USN ayant appartenu au célébre "As" de l'aviation Alexander Vraciu.

Moins connu sous nos latitudes, je vous présenterais des équipements de pilotes Américains ayant volés en Chine au sein du CBI.

A bientôt dans vos colonnes.

François de Brest

 
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Samedi 27 décembre 2008
Libération 39/45 à l'honneur

J'attendais depuis longtemps la bonne nouvelle, et voila quelle est tombée quelques heures après Noël.
Libération 39/45 possède la plus belle collection de France d'insignes Américains, d'origine seconde guerre mondiale.... tant sur le choix, la variété, la rareté et la qualité.

Les différents collectionneurs d'insignes que j'ai rencontré à plusieurs reprises et qui ont bien voulu me montrer leur collection ont unanimement élu Libération 39/45 en tête de classement.
275 collectionneurs passionnés et chevronnés ont ainsi participé à cette évaluation, à cette élection qui s'est déroulée tout au long de l'année 2008.

Je remercie personnellement tous ces collectionneurs qui m'ont accueilli chez eux et qui m'ont ouvert les portes de leurs musées et de leurs collections privées. Je tiens à préciser que j'ai pu voir des collections exceptionnelles qui étaient dignes de ce nom.
J'ai pu admirer entre autres, une des plus belle collection au monde sur les insignes de pilotes et d'unités de l'USAAF WW2 aux USA. Quel dommage que nous n'ayons pas encore cela en France.

Qui a dit qu'il ne croyait plus à la magie de Noël ?

François de Toulouse

 
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Dimanche 7 décembre 2008
57e anniversaire de l'attaque de Pearl Harbor


Pearl Harbor était une base navale des États-Unis, et le quartier général de la flotte du Pacifique sur l'île d'Oahu, Hawaii, près d'Honolulu.
Le port et la base s’implantent autour d'une rade peu profonde au centre de laquelle se trouve l’île de Ford. L'entrée de cette rade se fait par un chenal très étroit.
Les chantiers navals de Pearl Harbor furent inaugurés en 1908 et l’île de Ford fut achetée par l’armée pour développer l’aviation militaire dans le Pacifique.
Dans le contexte de l’expansionnisme japonais, le général Harry Yarnell anticipait une invasion d’Hawaii. Au cours d’un exercice militaire le 7 février 1932, ce dernier avait mis en évidence la vulnérabilité d’Oahu en cas d’attaque aérienne par le nord-ouest. La simulation avait montré que des avions ennemis pourraient infliger de sérieux dommages et que la flotte ennemie, restée à l'écart des côtes, serait indétectable pendant 24 heures.

L'attaque japonaise du 7 décembre 1941
À la veille de l'attaque japonaise du 7 décembre 1941, la flotte de guerre américaine du Pacifique, stationnée à Pearl Harbor, comprenait alors 86 unités : 28 destroyers, 9 croiseurs, 8 cuirassés, 5 sous-marins, un cuirassé-cible (l'USS Utah) et une trentaine de bâtiments auxiliaires.
On comptait enfin 25 000 hommes sur la base et 231 avions dans l’île.

Le général Walter Short était le commandant des forces terrestres, tandis que la flotte du Pacifique était sous les ordres de l'amiral Husband Kimmel.
La défense des installations et des ateliers de réparation était assurée par 35 B-17, la DCA et les défenses littorales.

L'escadre japonaise comportait 353 avions, elle était située à environ 300 km au nord d'Oahu, à bord de 6 porte-avions.


L'attaque se fit en deux vagues.
La première attaque eut lieu à 7h49 précise et était composée de 43 chasseurs, 49 bombardiers à haute altitude, 51 bombardiers en piqué et 40 avions lance torpilles. Les forces aériennes américaines disponibles à Hawaï ce jour là étaient de 231 avions mais beaucoup furent endommagés au sol et ne purent servir.
La première vague a pu bénéficier de l'effet de surprise malgré le fait que les renseignements américains possédaient les codes japonais, car ils n'ont déchiffré le message annonçant l'attaque sur Pearl Harbor qu'environ une demi-heure après l'attaque.

La deuxième vague eut pour mission d'achever les navires très endommagés, mais la fumée les empêchait de voir correctement leurs objectifs et ils lancèrent leurs bombes sur des navires moins endommagés.
En définitive, l'amiral Nagumo ramène une flotte aérienne presque intacte, mais il refusera une troisième attaque, sollicitée par son entourage, qui aurait pu écarter tout risque de manœuvres américaines dans le Pacifique pour de longs mois.

L'attaque japonaise sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941 fit entrer les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, sous les ordres de Roosevelt.


François de Brest
 

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