SS PRESIDENT COOLIDGE

Le géant englouti.
Tandis que le navire provenait de Nouméa, pour aller au port de la baie de Luganville le 26 octobre 1942, le paquebot des grandes lignes de luxes américaines, President Coolidge, de la Dollar Streamship Line, transformé et réquisitionné pour le transport de troupes et de matériels par l' armée américaine, s' approche de l' île d' Espiritu Santos, au nord de l' Archipel des Nouvelles Hébrides.

Il vient d' achever et de terminer sa 7ème mission militaire aprés 14 jours de traversée du pacifique sud.
5440 G.I. appartenant pour la plupart à la 43ème division d' Infanterie Winged Victory Pacifique, doivent relayer et renforcer les armées alliées lancées à l' assaut de Guadalcanal, situé à 1000 km dans l'Archipel des îles Salomon.

Le bâtiment s'engage à présent lentement sur les eaux calmes dans le canal du Segond, véritable port naturel protégé des vents dominants par le relief.
Le premier lieutenant Web Thompson, aperçoit des signaux lumineux, envoyés d'une station de signal plus loin dans le port, lui demandant de s' arrêter, parce qu' il s'approche du danger.
Il ne comprendra que trop tard l' importance du message.

Une nappe d' huile et de pétrole commence à se répandre à la surface de l'eau.

Le premier lieutenant Web Thompson retourne dans les ponts inférieurs pour tenter de s' occuper de ses 200 hommes perdus dans l'obscurité.
L' eau commence à envahir les fonds doubles, les cales des ponts inférieurs.
Le commandant Henry Nelson décide alors une manoeuvre désespérée. Traverser le champ de mine et échouer le bâtiment sur le bord du tombant nord vers la plage afin de débarquer au plus vite les troupes.
Le commandant ordonne de barrer le gouvernail.
Le President Coolidge s' échoue sur les récifs coralien et s' incline de plus en plus.

Ordre est donné d' abandonner le navire.
Les radeaux de sauvetage et canots sont mis à l' eau. Environ 5000 hommes débarquerons en 45 minutes.

A la surface les abeilles du port recueillent les rescapés et leur apportent de l' aide.
Le docteur Farmer soigne les bléssés, quelques coupures et éraflures, rien de sérieux. Le plus grave est la perte du stock de quinine (drogue antipaludique).
250 000 doses qui devaient permettre de lutter contre la malaria dont souffraient les soldats sous cette latitude.
Les rescapés manquent de tout. L' apres midi sera consacré à faire l' appel du personnel pour comptabiliser les victimes.
Le lendemain Bill Stebbings décolle d' Esperitu Santos afin d' organiser d' urgence le ravitaillement des soldats pour plus de deux mois.
Le naufrage aura fait 5 victimes. Les pertes humaines ont certes étaient minimes, mais d' autres conséquences importantes sont vites apparues.
Les opérations militaires alliées aux Salomons furent considérablement retardées. Il fallut faire venir de toute urgence des Etats-Unis tout l' arsenal néccessaire à une division, pour remplacer, jeeps, camions, artilleries,munitions et armement qui sont perdus sous l'eau.
Il faut rappeller que 250 000 soldats américains transitèrent sur l' île d' Esperitu Santos.
Sans compter l' importance qu' a reçut cette île avec son aviation américaine et son non moins célèbre tigre volant le colonel Gregory Boyington plus connu sous l' appellation de "papy Boyington" .
Son importance stratégique dans la préparation et le succés de la contre offensive fût prépondérante.
La conquête de l' île Guadalcanal sonna le glas de l' expansion de l' armée Impériale Japonnaise dans le pacifique sud.
La cour acquittera le capitaine Henry Nelson, commandant le President Coolidge .

extrait du journal de bord du lundi 26 octobre 1942 du lieutenant Craig Hosmer:

0400 branle bas général.
0420 releve de quart.
0500 passage entre deux îles. hommes étant tenus aux quarts généraux dans ce secteur.
0615 1er division envoyée au petit déjeuner.
0635 2ème division envoyée au petit déjeuner.
0645 3ème division envoyée au petit déjeuner.
0720 Esperito Santos est aperçu.
0739 radar annonce un écho, distance environ 10 milles.
poste de combat. armes parées à faire feu.
0750 navire indentifié.
0802 navire amical.
0930 première explosion.
le navire est balancé.
093030 deuxième explosion. le navire est secoué horriblement.
des mines!
0935 le navire percutte le corail du canal et s'échoue à environ 100 yards.
l' abandon du bâteau commence.
beaucoup d' huile et de pétrole sur l'eau.
0940 abandon du bâteau continue dûment.aucune panique.
on apercoit des bâteaux venir en rescue.
0945 le bâteau glisse du récif de corail.
la 1er division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes.
0950 la 2éme division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes .
0955 la 3éme division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes.
je vais à ma cabine pour récupérer des documents, papiers important.
1016 les hommes s' agglutinent aux filets. l' eau est huileuse et le bateau gîte de plus en plus.
105030 le bâteau donne une grande embardée, commence à glisser rapidement en arrière et s'enfonce dans le canal.
1053 le bâteau disparait au dessous des nappes d'huile et de pétrole, dans des vagues énormes de bulles d'air.


Le géant englouti. Tandis que le navire provenait de Nouméa, pour aller au port de la baie de Luganville le 26 octobre 1942, le paquebot des grandes lignes de luxes américaines, President Coolidge, de la Dollar Streamship Line, transformé et réquisitionné pour le transport de troupes et de matériels par l' armée américaine, s' approche de l' île d' Espiritu Santos, au nord de l' Archipel des Nouvelles Hébrides.
Il vient d' achever et de terminer sa 7ème mission militaire aprés 14 jours de traversée du pacifique sud. 5440 G.I. appartenant pour la plupart à la 43ème division d' Infanterie Winged Victory Pacifique, doivent relayer et renforcer les armées alliées lancées à l' assaut de Guadalcanal, situé à 1000 km dans l'Archipel des îles Salomon.

Le bâtiment s'engage à présent lentement sur les eaux calmes dans le canal du Segond, véritable port naturel protégé des vents dominants par le relief. Le premier lieutenant Web Thompson, aperçoit des signaux lumineux, envoyés d'une station de signal plus loin dans le port, lui demandant de s' arrêter, parce qu' il s'approche du danger. Il ne comprendra que trop tard l' importance du message.
Le navire se dirige droit vers "Hypo"un champ de mines américaines.
Le commandant Nelson réagit de suite en demandant d' arrêter les moteurs. Mais avec sa vitesse élevé à 15 noeuds, le navire va trop loin à l' intérieur de l' entrée Est du canal de Segond.
09h30. Le navire entre en contact avec deux mines... Deux formidables explosions, à trente secondes d' intervalles surprennent l' équipage qui était au poste de combat depuis quelques heures.
La salle des machines détruite a commencé à se remplir d'eau. L' éclairage au dessous des ponts et les communications sont coupés. Un pompier estropié par l' explosion et sévèrement brûlé, a été pris au piège dans le "fireroom". La seule possibilité de le sauver, est de le passer par un ventilateur fireroom situé au pont des embarcations, mais les murs lisses et glissants et son état ne lui permettent pas de sortir. Méprisant le danger, l' ingénieur John L.Paton et l' ingénieur en chef Quinn, du compartiment machine, se faufillent dans le noir, entrent dans la cage du ventilateur et arrivent à extraire avec eux, le malheureux, qui échappe ainsi à une mort certaine. Le navire prend de la gîte...
Une nappe d' huile et de pétrole commence à se répandre à la surface de l'eau.


	Le premier lieutenant Web Thompson retourne dans les ponts inférieurs pour tenter de s' occuper de ses 200 hommes perdus dans l'obscurité. L' eau commence à envahir les fonds doubles, les cales des ponts inférieurs. Le commandant Henry Nelson décide alors une manoeuvre désespérée. Traverser le champ de mine et échouer le bâtiment sur le bord du tombant nord vers la plage afin de débarquer au plus vite les troupes. Le commandant ordonne de barrer le gouvernail. Le President Coolidge s' échoue sur les récifs coralien et s' incline de plus en plus.
Ordre est donné d' abandonner le navire. Les radeaux de sauvetage et canots sont mis à l' eau. Environ 5000 hommes débarquerons en 45 minutes.
Beaucoup d' hommes ont nagé la courte distance vers le rivage. Sur babord, l'ordre d' évacuer est lancé. Le message parvient rapidement jusqu' au hommes restés dans les cales.

Sanglés dans leur gilet de sauvetage, les G.I. dégringolent dans l'eau par grappes. Les filets et échelles de cordes sont disposés à tribord.


	Le President Coolidge en appui sur le bord du tombant réagît en un mouvement de balançoire. Il s' enfonce à babord et se soulève à tribord, ce qui complique l' évacuation par les échelles qui s' éloignent considérablement de la surface de la mer.

Les 1er, 2 ème et 3 ème divisions sont employées partiellement à récupérer des cartes et objets précieux. Il n' y a aucune panique lors de l' évacuation . A l' intérieur le premier lieutenantWeb Thompson entend le vacarme de l' eau qui s' engouffre à travers les sanitaires et qui emporte le matériel entassé dans les différentes cales. Le sergent Joseph Parsons se souvient :" j' ai marché sur son flanc pratiquement horizontal et j' ai ensuite pu sauter à l' eau couverte de mazout et rejoindre le rivage à la nage ". Sur le pont D, les officiers fond évacuer dans l' ordre leurs hommes et se précipitent à leur tour vers la sortie ! " je pensait que le capitaine Euart me suivait, raconte le capitaine Covill, j' étais encore à bord quand le navire à glissé hors du récif et s' est enfoncé par l' arrière. Je me suis retrouvé sous l'eau et j' ai refais surface moins d'une minute plus tard ! " A 10h55, soit une heure vingt cinq après la première explosion le President Coolidge disparait dans le chenal Segond.

A la surface les abeilles du port recueillent les rescapés et leur apportent de l' aide. Le docteur Farmer soigne les bléssés, quelques coupures et éraflures, rien de sérieux. Le plus grave est la perte du stock de quinine (drogue antipaludique). 250 000 doses qui devaient permettre de lutter contre la malaria dont souffraient les soldats sous cette latitude. Les rescapés manquent de tout. L' apres midi sera consacré à faire l' appel du personnel pour comptabiliser les victimes. Le lendemain Bill Stebbings décolle d' Esperitu Santos afin d' organiser d' urgence le ravitaillement des soldats pour plus de deux mois. Le naufrage aura fait 5 victimes. Les pertes humaines ont certes étaient minimes, mais d' autres conséquences importantes sont vites apparues. Les opérations militaires alliées aux Salomons furent considérablement retardées. Il fallut faire venir de toute urgence des Etats-Unis tout l' arsenal néccessaire à une division, pour remplacer, jeeps, camions, artilleries,munitions et armement qui sont perdus sous l'eau. Il faut rappeller que 250 000 soldats américains transitèrent sur l' île d' Esperitu Santos. Sans compter l' importance qu' a reçut cette île avec son aviation américaine et son non moins célèbre tigre volant le colonel Gregory Boyington plus connu sous l' appellation de "papy Boyington" . Son importance stratégique dans la préparation et le succés de la contre offensive fût prépondérante. La conquête de l' île Guadalcanal sonna le glas de l' expansion de l' armée Impériale Japonnaise dans le pacifique sud. La cour acquittera le capitaine Henry Nelson, commandant le President Coolidge .

La perte du President Coolidge était due : - à l'inéfficacité du directeur du port de Nouméa, qui n'a pas donné la direction à suivre dans l' approche minée du chenal Segond . - à l'inéfficacité d'un commandant inexpérimenté d'un bâteau de patrouille et pilote. - à l'inéfficacité du transmetteur naval.
extrait du journal de bord du lundi 26 octobre 1942 du lieutenant Craig Hosmer: 0400 branle bas général. 0420 releve de quart. 0500 passage entre deux îles. hommes étant tenus aux quarts généraux dans ce secteur. 0615 1er division envoyée au petit déjeuner. 0635 2ème division envoyée au petit déjeuner. 0645 3ème division envoyée au petit déjeuner. 0720 Esperito Santos est aperçu. 0739 radar annonce un écho, distance environ 10 milles. poste de combat. armes parées à faire feu. 0750 navire indentifié. 0802 navire amical. 0930 première explosion. le navire est balancé. 093030 deuxième explosion. le navire est secoué horriblement. des mines! 0935 le navire percutte le corail du canal et s'échoue à environ 100 yards. l' abandon du bâteau commence. beaucoup d' huile et de pétrole sur l'eau. 0940 abandon du bâteau continue dûment.aucune panique. on apercoit des bâteaux venir en rescue. 0945 le bâteau glisse du récif de corail. la 1er division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes. 0950 la 2éme division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes . 0955 la 3éme division est chargée de récupérer des objets précieux et des cartes. je vais à ma cabine pour récupérer des documents, papiers important. 1016 les hommes s' agglutinent aux filets. l' eau est huileuse et le bateau gîte de plus en plus. 105030 le bâteau donne une grande embardée, commence à glisser rapidement en arrière et s'enfonce dans le canal. 1053 le bâteau disparait au dessous des nappes d'huile et de pétrole, dans des vagues énormes de bulles d'air.